LOUVET de COUVRAY, Jean-Baptiste || TIMAR, Émeric. Les Amours du Chevalier de Faublas, illustrés de quatre-vingt-dix eaux-fortes en couleurs de Timar. 1932.

Première édition illustrée par Timar, sur grand papier.

EXEMPLAIRE N°1 sur Japon impérial, premier grand papier tiré à seulement 30 exemplaires, comprenant les 90 eaux-fortes en couleurs, une suite en noir de toutes les planches avec remarques , et 3 croquis originaux signés par l'artiste, 3 aquarelles originales et 3 cuivres encrés, correspondant aux originaux.

"Les Amours du Chevalier de Faublas", de Jean-Baptiste Louvet de Couvray (1760-1797), est un roman libertin qui décrit, sur un rythme trépidant, les aventures amoureuses d’un jeune aristocrate provincial installé dans la capitale avec son père et sa sœur.
Il comporte de nombreux épisodes comiques, même si la troisième partie est plus sombre et annonce le roman noir. Autre particularité importante du roman, le héros, à la beauté androgyne, y est très souvent travesti.

Émeric Timar (1898-1950) est un illustrateur, graveur et peintre hongrois. Il s'installe à Paris en 1925, dans l'Entre-deux-guerres où la capitale est encore le centre du monde de l'Art.
L'artiste s'attache à l'illustration de classiques de la Littérature. Il signe de son seul patronyme "Timar". Il utilise différents médias tels que la gravure à l'eau-forte, à l'aquatinte ou au burin, la lithographie et l'aquarelle.
Selon le dictionnaire Bénézit, "Sa manière le rapproche de certains maîtres de l'époque, tels qu'Édouard Goerg ou Démétrios Galanis". Son trait est parfaitement mis en valeur avec les illustrations des "Amours du Chevalier de Faublas".

Les illustrations sont de très belle qualité, et mettent en lumière le style de l'artiste. Expressives, vives et réalistes, elles sont en parfaite adéquation avec le texte.

Les trois croquis aux crayon noir, signé à l'encre par l'artiste, ont servi au travail préliminaire des gravures.Ils reflètent la vivacité de sa manière de dessiner. Ces croquis mettent en valeur trois aspects caractéristiques du style de Timar. Avec le premier croquis des amants enlaçés, il allie les courbes des corps avec celle de l'arbre, avec une grande délicatesse. Dans les second et troisième croquis, il montre son abilité à mettre en scène les figures dans des compositions équilibrées. Et les émotions des figures sont parfaitement rendues, telles la pudeur, la surprise, le rire, etc.